Mois : novembre 2024

(+ TEMPLATE À TÉLÉCHARGER)

Pour créer ce modèle de poche, il vous faut tout d’abord un patron sur lequel vous souhaitez insérer la poche. Cela peut être un patron du commerce, ou bien vos propres patrons de jupes ou de pantalons. Mais cela peut aussi être un vêtement que vous possédez déjà, et que vous souhaitez perfectionner.

En partant de ce patron de base, vous pourrez créer le patron de la poche côté. Il est constitué d’une seule pièce : un fond de poche, à découper 2 fois par poche à coudre.

Étape 1 : Définir la position de la poche côté

Dans le but de créer notre patron de poche, on s’intéresse tout d’abord au patron de base qui va recevoir la poche.

Sur ce patron, on va déterminer et marquer la position de l’ouverture de la poche.

• Commencez tout d’abord par déterminer la position du début de l’ouverture. Pour cela, le mieux reste d’essayer votre vêtement ou la toile de votre patron, et de déterminer une hauteur confortable pour votre bras.

En général, cette hauteur correspond à une quinzaine de cm sous la ligne de taille.

• Déterminez ensuite la hauteur de l’ouverture de votre fente. Pour cette mesure, vous pouvez mesurer la largeur de votre main, et y ajouter au minimum 4 cm d’aisance.

On choisit communément une hauteur minimale de 15 cm.

Pensez à bien indiquer ces deux repères sur votre patron puis lors de la découpe des pièces, ils vous seront d’une grande aide pour coudre votre poche.

Étape 2 : Tracer la ligne de côté

On passe maintenant à la création du patron de poche à proprement dit.

Prenez donc votre papier pour patrons ou une grande feuille, et commencez par y reporter la ligne (souvent légèrement courbe) correspondant à l’ouverture de votre fente. Pour cela, décalquez à l’identique la ligne de côté de votre patron de base, délimitée dans l’étape précédente.

Notez également les deux repères qui marquent l’ouverture de la fente.

• Puis, toujours avec l’aide de votre premier patron, prolongez la ligne en y ajoutant une dizaine de cm en haut en bas.
• Marquez ensuite deux nouveaux repères, à environ 3 cm à l’extérieur de vos premiers repères.

Ces nouveaux repères vont déterminer la profondeur de votre poche. Si vous souhaitez une poche plus grande, rien ne vous empêche d’y ajouter plus de 3 cm.

Étape 3 : Dessiner la forme de la poche

Une fois votre ligne de côté tracée, vous pouvez dessiner la forme de votre fond de poche en y ajoutant une courbe qui rejoint les deux extrémités de vos deux repères les plus éloignés.

Dessinez-la avec l’aide de votre règle courbe pour créer un joli arrondi, en vous inspirant de la forme illustrée ci-dessous. Vous pouvez également choisir une autre forme si vous souhaitez un design particulier.

L’important ici est de tracer une courbe qui correspond à la taille de votre main. Avant de valider votre forme, je vous conseille donc de placer votre main à l’intérieur du patron, afin de vérifier que la profondeur dessinée est suffisante pour assurer votre confort.
Vous pouvez également y placer certains de vos objets comme un portefeuille par exemple, afin de vérifier que votre poche sera assez grande pour vos besoins.

Le fond de poche est désormais tracé, il ne reste plus qu’à y ajouter les détails nécessaires pour la couture.

Étape 4 : Ajouter les marges et les repères de couture

Avant de découper le patron, on va y ajouter les marges indispensables pour l’assembler à notre futur vêtement.

• Commencez par ajouter la marge sur la ligne de côté. Généralement de 1 cm, elle doit correspondre à la marge présente sur la ligne de côté du patron de base (votre jupe ou pantalon).
• Ajoutez ensuite la marge de couture qui fait le tour de votre courbe.

Pour cette seconde marge, n’hésitez pas à déterminer une valeur plus importante que les traditionnels 1 cm. Cela vous facilitera la couture, et vous permettra également de corriger une profondeur trop faible si besoin.

Pour finir, ajoutez les repères à indiquer sur vos pièces qui vont vous guider lors de l’assemblage.

• Continuez les lignes indiquant vos deux premiers repères (= l’ouverture de la fente) jusque dans la marge de couture.
• Indiquez le sens du droit-fil en traçant une ligne parallèle à votre ligne de côté.

Vous pouvez également insérer des crans de montage autour de votre courbe afin de garantir la précision de l’assemblage des deux fonds de poche.

Votre patron est maintenant bien complet et fini. Découpez-le avec attention, et passons maintenant à la couture de notre poche côté.

COUTURE DE LA POCHE PRISE DANS LA COUTURE DE CÔTÉ

Maintenant que votre patron est finalisé, il est temps de passer à la couture.

Généralement, l’ajout de ce type de poche est réalisé en même temps que l’assemblage des parties devant et dos. Si vous ajoutez la poche sur un vêtement déjà fini, découpez au préalable la fente de poche (= l’ouverture de votre poche) avant de vous lancer dans la couture.

Si vous voulez être sûre de votre dessin ou que vous n’avez pas le temps de tracer votre propre patron, je vous propose en téléchargement libre un template de poche côté. Pensez toutefois à le personnaliser afin de faire correspondre au mieux votre ligne de côté à celle de votre patron de base.

TÉLÉCHARGEZ LE TEMPLATE ICI

Étape 1 : Attacher les fonds de poche

Préparez tout d’abord vos deux fonds de poche en surjetant les lignes de côté.

Attachez ensuite un fond de poche sur chacune de vos faces, endroit contre endroit. Cousez sur toute la hauteur de la poche, légèrement à l’intérieur de votre marge de couture (à 1-2 mm).

Étape 2 : Rejoindre les faces devant et dos

Rabattez chacun de vos fonds de poche sur l’endroit, et aplatissez vos coutures au fer.

Réalisez une sous-piqûre sur le fond de poche situé sur la face devant uniquement.

Assemblez ensuite vos faces devant et dos, en maintenant vos deux fonds de poche à l’extérieur. Veillez à laisser ouvert l’espace dédié à la fente de la poche (entre vos deux repères), et non pas toute la hauteur de la poche.

Cela signifie donc que les extrémités de la poche seront prises dans l’assemblage de vos deux faces.

Étape 3 : Refermer la poche

Il ne vous reste plus qu’à refermer vos deux fonds de poche. Epinglez-les ensemble en les maintenant endroit contre endroit.

Cousez tout le long de la courbe, en respectant la marge choisie lors du patronage de la poche. Si vous cousez le template à télécharger, la marge de couture correspond à 2 cm.

Pour finir, surjetez tout le long de la courbe.

Et c’est tout ! Votre poche est prête à être utilisée.

Vous connaissez maintenant la méthode de base pour créer des poches prises dans la couture de côté. À vous maintenant d’adapter votre design au mieux selon vos besoins et vos idées de créations.

En plus d’être personnalisable, votre modèle pourra être réutilisé à l’infini. Il vous suffira simplement d’adapter la forme de votre ligne de côté en fonction des pièces que vous cousez.

C’est un projet idéal pour élever la qualité des vêtements que vous créez, et réaliser une garde-robe vraiment fonctionnelle. Alors n’hésitez plus à intégrer cette étape dans la création de vos futurs patrons, et à parfaire vos vêtements préférés en y ajoutant des poches de façon professionnelle.

Dessinez vos patrons de base pour commencer à créer votre garde-robe idéale, et ajoutez vous aussi des poches réservées dans la couture de côté. Aussi discrètes que pratiques, c’est le modèle de poche idéal pour les patrons de jupes et les patrons de pantalons.

Quand tu achètes ta machine à coudre, il y a déjà une aiguille. Tu peux faire tes premiers essais avec et commencer à coudre des petits projets. Mais sais-tu que les aiguilles sont des consommables au même titre que le fil ou les épingles ? Et donc qu’il faut les changer régulièrement, mais surtout qu’elles s’adaptent aux tissus et au fil que tu vas coudre ?

1. Qu’est-ce qu’une aiguille pour machine à coudre?
   • Quelles sont les différentes parties d’une aiguille pour machine?
   • Comment décrypter les indications sur le boitier d’aiguille?
2. Quel type d’aiguille choisir?
   • Quel type de pointe choisir?
   • Quel diamètre d’aiguille choisir?
3. Quand changer son aiguille machine?
4. Où et quelle marque choisir?
5. Comment organiser ses aiguilles?
   • L’organisateur d’aiguille
   • Le tableau d’aiguille

Qu’est-ce qu’une aiguille pour machine à coudre?

L’aiguille pour machine à coudre se différencie de l’aiguille pour coudre à la main par sa forme.

Quelles sont les différentes parties d’une aiguille pour machine?

Une aiguille pour machine à coudre est constituée d’ :

• un talon
• une tige avec une rainure sur le devant de l’aiguille
• une encoche à l’arrière de l’aiguille
• un chas
• une pointe

Le talon de l’aiguille va s’insérer dans la barre à aiguille de sa machine. Celui, des aiguilles d’une grande partie des machines à coudre familliale, a un côté plat (méplat) qui se met vers l’arrière. Et son diamètre dépend de sa machine à coudre. Dans la majorité des machines familiale, le talon est standardisé ainsi que la longueur de l’aiguille. C’est le système 130/705H.

Attention certaines Singer un peu anciennes utilisent leur propre système. Consulte le manuel d’utilisation de ta machine pour t’en assurer.

La rainure sur le devant de ton aiguille permet de guider le fil le long de l’aiguille à travers les épaisseurs de tissu.

L’encoche à l’arrière, juste au-dessus du chas, sert à laisser de la place au bloc de la canette pour guider le fil de l’aiguille.

Le chas est le trou par lequel passe le fil.

La pointe de l’aiguille a différentes formes en fonction du type de tissu auquel elle est destinée. Elle va être plus ou moins pointue ou ronde suivant la fragilité et la dureté du tissu à coudre.

Extrait de l’ABC de l’aiguille de Schmetz

Comment décrypter les indications sur le boitier d’aiguille?

Le boitier contenant les aiguilles pour machine indique toutes les caractéristiques des aiguilles qu’il contient. C’est-à-dire :

• le type de talon (ex 130/705H pour la plupart des machines familiale)
• le type de pointe (ex SUK pour les aiguilles jersey de chez Schmetz)
• le diamètre des aiguilles (ex 90/14)

Le type de talon peut varier selon les machines, mais dans la majorité des cas, les machines familiales utilisent des aiguilles 130/705H.

Le type de pointe est généralement marquée en toute lettre : universel, jersey, jeans, cuir… Mais un système de lettre, à la suite du code du talon, vient compléter l’annotation. Cependant, chaque marque à son système, ce n’est pas standardisé.

Pourquoi y a-t-il deux nombres pour le diamètre de l’aiguille? Car il y a l’annotation européenne et l’américaine. Le chiffre européen (allant de 60 à 130) correspond au 1/100 de mm du diamètre de l’aiguille. Une aiguille de 90/14 a donc un diamètre de 0.9mm. Ainsi, plus le nombre est grand et plus l’aiguille est grosse. Et le deuxième nombre, allant de 7 à 21, correspond à une ancienne annotation instaurée par Singer et toujours utilisée aux État-Unis. L’annotation 90/14 est la même chose que 14/90.

Les différentes marques ont aussi ajouté un code couleur sur le talon des aiguilles pour ce savoir quel type et taille d’aiguille il s’agit lorsque l’on les sort du boitier. Cependant, rien n’est standardisé. Voici par exemple le code couleur de la marque Schmetz.

Extrait de l’ABC de l’aiguille de Schmetz

Quel type d’aiguille choisir?

Pour choisir son aiguille correctement, il va falloir choisir deux paramètres :

• le type de pointe (universelle, jersey, jean…)
• le diamètre de l’aiguille (70, 80, 90…)

Quel type de pointe choisir?

Pour choisir le type de pointe d’aiguille que l’on doit utiliser, il faut regarder le type de tissu que l’on va coudre. Est-ce un tissu chaîne et trame légers comme de la popeline ou bien lourd comme le jeans ? Ou bien un tricot ?

L’aiguille universelle, avec sa pointe légèrement arrondie, va permettre de coudre la majorité des tissus et tout particulièrement les tissus tissés (chaîne et trame).

Si le tissage est serré et dense comme les tissus denim ou sergé, l’aiguille jeans, avec sa pointe à bille moyenne et sa tige renforcée, permettra de mieux traverser les épaisseurs sans se tordre ou abimer le tissu.

A contrario, pour les tissus fragiles et fins, les aiguilles Microtex, avec leur pointe fine, peuvent être intéressantes à utiliser.

Pour les tissus tricotés, la pointe à bille moyenne de l’aiguille jersey pénétra mieux entre les mailles. Plus le tissu maille est fin ou avec de l’élasthanne, plus on s’orientera vers une aiguille stretch (avec une encoche et un chas spéciaux pour éviter les points ratés sur les tissus très élastiques)

D’autres aiguilles existent comme les aiguilles cuir ou bien pour la broderie, le matelassage, l’utilisation de fil métallique… Il ne faut pas hésiter à essayer différentes aiguilles sur des chutes de tissus pour se rendre compte du meilleur résultat.

Dans le cas d’un assemblage avec deux matériaux différents, il est préférable d’adapter l’aiguille au matériel le plus fragile.

Quel diamètre d’aiguille choisir?

Le diamètre de l’aiguille va s’adapter en fonction de l’épaisseur du tissu, mais aussi de celle du fil utilisé.

Plus le tissu / l’assemblage sera épais, plus l’aiguille devra être grosse. La taille moyenne est la taille 80/11.

Comme le chas de l’aiguille augmente un peu avec la taille de celle-ci, si on utilise un fil plus épais, il faut d’augmenter la taille de son aiguille. Par exemple, pour surpiquer un jeans, le fil est un peu plus épais, on utilisera donc une aiguille jeans entre 90 et 110.

Les fabricants de fils, comme Gütermann ou Mettler, précisent la taille d’aiguille recommandée pour leur fil.

Par exemple, chez Gütermann, pour leur gamme la plus courante « Allesnäher » (coud tout) il recommande des aiguilles entre NM70 et NM90.

Chez Mettler, pour leur gamme « Seralon« , ils recommandent des aiguilles NM80 ou NM90.

Voici un petit test, qui m’a été proposé par les équipes de chez Schmetz, pour s’assurer que son fil n’est pas trop gros :

Pour savoir si ton fil est adapté à la taille de ton aiguille :
Fait glisser l’aiguille sur le fil tendu que tu tiens à 45 degrés.
L’aiguille doit glisser régulièrement sur le fil.
Si l’aiguille saute, rebondit ou reste coincée, c’est qu’elle est trop petite pour le fil choisi.
Augmente la taille de l’aiguille d’un cran et répète le test.

Pour choisir au mieux son aiguille pour machine à coudre, voici un tableau récapitulatif réalisé à partir des conseils donnés par la marque d’aiguille Schmetz :

Quand changer son aiguille machine?

Une aiguille s’use et il ne faut pas attendre qu’elle casse pour la changer. Souvent, lorsque l’on commence la couture, on a tendance à ne pas y toucher et à garder la même aiguille trop longtemps. Mais avec le temps, les points sautent de plus en plus, le fil casse sans que l’on sache pourquoi et c’est généralement que notre aiguille est fatiguée et qu’il faut la changer.

Les fabricants d’aiguille préconisent de changer ses aiguilles environ toutes les 8h d’utilisations.

Il faut donc changer son aiguille quand :

• elle est cassée
• elle est tordue
• elle est émoussée
• le fil casse (après avoir vérifié l’enfilage)
• le point est irrégulier et saute
• on change de tissu ou que l’on augmente les épaisseurs
• toutes les 8h d’utilisation soit environ tous les 3 gros projets.

Où et quelle marque choisir?

Tu trouveras des aiguilles pour ta machine dans toutes les merceries. La qualité est importante. Comme pour le fil à coudre, il vaut mieux choisir des aiguilles de qualité. Elles dureront plus longtemps et seront moins source de problème. Je te conseille donc de préférer les grands fabricants d’aiguilles comme Schmetz, Bohin, Organ ou bien les aiguilles proposées directement par la marque de sa machine.

Sur le site de Makerist.fr, auquel je suis affiliée, tu trouveras une grosse partie de la gamme de chez Schmetz.

Comment organiser ses aiguilles?

Après plusieurs projets demandant des aiguilles différentes, on commence à accumuler un certain nombre d’aiguilles et on s’en mêle les pinceaux.

Mais voici deux méthodes qu’il devrait rapidement mettre en place pour bien ranger ses aiguilles:

• l’organisateur d’aiguille
• le tableau à coller sur sa machine.

L’organisateur d’aiguille

À mon sens, c’est la meilleure solution à adapter pour gérer toutes ses aiguilles. L’organisateur est un tableau en tissu sur lequel on vient piquer les aiguilles. Ce tableau a en colonne la taille d’aiguille et en ligne le type de pointe. On peut ainsi bien s’y retrouver.

Ainsi, on a toutes les aiguilles en cours d’utilisation sur son tableau et les aiguilles neuves ranger dans leur boîtier.

Le mieux étant de ranger ses aiguilles à chaque fois que l’on a fini et de ne pas les laisser en place sur sa machine. On peut aussi épingler sur son tableau une épingle à la place de son aiguille pour savoir quelle aiguille est installée sur sa machine.

Plusieurs créateurs proposent différents tutoriels pour créer son tableau d’aiguille

Celui de Christelle Beneytout

Celui de l’instant Campagne

Le tableau d’aiguille

Une autre solution pour savoir quelle aiguille est installée sur notre machine, c’est d’avoir un petit tableau à imprimer puis à plastifier sur lequel on peut venir faire une petite croix au feutre effaçable. On peut venir ensuite le coller sur sa machine avec un double-face repositionnable ou bien du masking-tape.

Il est également possible de recouvrir le tableau avec du film transparent autocollant pour livre et de venir le coller directement sur sa machine à coudre.

L’entretien d’une machine à coudre est la meilleure façon de la protéger de l’usure (assurant sa longévité et sa performance) et de la garder aussi silencieuse que possible.

En plus c’est facile à faire donc vous n’avez aucune excuse !

Cet entretien se déroule en 4 grandes phases :

1. Préparer la machine
2. Nettoyer les différentes pièces
3. Huiler (graisser) le mécanisme
4. Finaliser l’entretien

Avant de commencer, notez que toutes les machines à coudre (qu’elles soient mécaniques ou électroniques et de n’importe quelle marque) bénéficieront d’un entretien régulier. La seule question à vous poser est à quelle fréquence l’entretien doit-il se faire ?

Les plus prudents vous répondront tous les 2-3 mois ou par 10-20h d’utilisation, en se référant à la notice de sa machine pour être sûr. D’autres vous diront qu’il ne faut pas faire de l’excès de zèle et qu’une fois par an c’est bien assez.

Observez à quel point le mécanisme est sale et/ou rigide. En fonction de ce que vous verrez, vous saurez si le prochain entretien peut se faire plus tard ou s’il sera nécessaire plus tôt.

Dans le cas d’une machine d’occasion, il est toujours bon de faire un entretien le premier jour. Vous risquez d’être surpris par son état interne !

1) Préparer la machine à son entretien

Première étape essentielle : prendre ses précautions !

• Débranchez la machine pour ne pas vous blesser (un coup d’aiguille ou la rotation inattendue d’un disque vous ferait sérieusement mal aux doigts !)
• Cependant quand vous changez d’aiguille, de canette… pas besoin de débrancher votre machine. Pour le changement d’aiguille vous pouvez simplement l’arrêter.

• Pensez à prendre des photos pendant que vous la démontez, histoire d’éviter les erreurs ou les oublis quand il faut tout remettre en place.
• N’hésitez pas à jeter un oeil à la notice. Tous les manuels ont une section sur l’entretien de la machine à coudre, ça vaut la peine d’en prendre connaissance au cas où votre modèle aurait des caractéristiques particulières.

Vous pouvez maintenant passer au démontage l’esprit tranquille.

Procédez comme suit :

1. Commencez par dégager les pièces directement amovibles à savoir :
   • Les deux fils : celui de la bobine en haut et celui de la canette en bas.
   • L’aiguille. Tenez-la d’une main pendant que vous la détachez de l’autre pour éviter qu’elle ne tombe à travers la plaque à aiguille.
   • Le pied-de-biche.

1.2 Le pied presseur

Pour économiser le ressort de votre pied presseur, vous pouvez ranger votre machine en baissant le pied presseur. Mettez entre les griffes d’entraînement et le pied presseur une chute de tissu afin que les griffes n’abîment pas le pied presseur.

2 Entretien en cas de bourrage

Lorsqu’un bourrage se fait, vous allez devoir parfois couper le fil à ras de la plaque d’aiguille et des petits morceaux de fil vont se retrouver sous la plaque d’aiguille. A ce moment, un nettoyage du compartiment de la canette est non négociable. Pourquoi? Premièrement, car dans tous les cas si vous reprenez la couture directement il y a 95% de chance que vous ayez de nouveau un bourrage quelques centimètres de couture plus tard. Deuxièmement les morceaux de fils peuvent être pris dans le mécanisme et laisser des fibres sur leurs passages et donc encrasser votre machine.

Ici l’entretien vous fait donc gagner du temps et vous évitez les séances énervantes 😉

Pas de panique ce nettoyage est facile et rapide à réaliser.

2.1 Canette verticale

Pour les supports de canette verticaux, vous pouvez suivre les étapes sur les images ci-dessous.

 Canette horizontale

Pour entretenir votre compartiment à canette sur les machines avec une canette horizontale, ouvrez la plaque d’aiguille.

1. Retirez l’aiguille
2. Retirez le pied presseur et son support (en fonction du modèle de votre machine)
3. Retirez les 2 vis à l’aide du tournevis ou du petit tournevis métallique fourni avec la machine.
4. Passez le pinceau dans le porte-canette et au niveau du crochet qui forme le nœud de la couture.  

Entretenir le support de canette et le crochet, canette horizontale

3 Entretien régulier

En fonction de votre utilisation de la machine à coudre, vous devrez faire l’entretien en conséquence.

3.1 Entretien du compartiment à canette.

Si vous utilisez votre machine toutes les semaines, plusieurs heures nettoyez le compartiment à canette comme dans la partie 2 ci-dessus, une fois par semaine.

Si vous utilisez votre machine que quelques fois par mois, nettoyez-le une fois par mois ou si vous l’utilisez moins souvent nettoyez votre compartiment 2 à 3 fois par an.

7. Retirez ensuite le cache supérieur, celui derrière lequel se cache le mécanisme permettant à l’aiguille de monter et descendre. Vous devriez voir une ou plusieurs vis dans la partie supérieure gauche de la machine qu’il suffit d’enlever pour décrocher cette plaque de plastique.
8. Retirez enfin les pièces bloquant l’accès à la coursière (= la pièce située sous le boîtier à canette). La procédure varie légèrement en fonction du modèle de la machine.
   • Dans le cas d’un boîtier horizontal : soulevez le cache de la canette, sortez celle-ci, dévissez la plaque à aiguille, puis enlevez le boîtier à canette.
   • Dans le cas d’un boîtier vertical : retirez le plateau, la canette et son porte-canette, puis enlevez le boîtier à canette.

2) Comment nettoyer une machine à coudre ?

Une fois le démontage des principales pièces fait, nettoyer la machine est un jeu d’enfant.

Il suffit de passer sur toutes les pièces et parois pour déloger les moutons de poussière et de fibres de tissu qui s’y sont accumulés. Pour ce faire :

• Passez d’abord sur toutes les zones avec une petite brosse et/ou un pinceau pour attraper un maximum de saletés. Les brosses de nettoyage, de peinture ou de maquillage se valent toutes. Un coton-tige peut aussi servir.
• Glissez ensuite une fine pique dans chaque interstice pour gratter (délicatement) les amas de saletés les plus denses et incrustés. Un découseur, une aiguille, ou même un cure-dent feront parfaitement l’affaire. SI vous avez une bombe d’air comprimé ça marche très bien aussi.
• Terminez par un chiffon sec (en micro-fibre c’est encore mieux) pour un résultat bien net. N’utilisez pas d’eau : ce n’est pas nécessaire et vous risquez de faire des dégâts.

C’est tout !

3) Comment huiler une machine à coudre ?

Il faut savoir que le fonctionnement d’une machine à coudre est basé sur la rotation en chaîne d’un ensemble de pièces (15 tours par seconde en moyenne !) qui sont ainsi soumises à énormément de frottements.

L’entretien d’une machine à coudre se termine donc par le graissage de ces pièces, au niveau des points de contact, afin d’assurer un mouvement fluide et silencieux.

La façon la plus facile de huiler une machine à coudre est de lentement tourner le volant pour repérer les endroits où deux pièces de métal (on ne graisse pas le plastique évidemment) frottent l’une contre l’autre, et de les lubrifier d’une ou deux gouttes d’huile.

Notez que certaines machines sont dites autolubrifiantes et ne doivent pas être graissées, d’autres ont des réceptacles prévus pour recevoir l’huile sans devoir être démontées, et d’autres encore ne doivent être huilées qu’à certains endroits. Consultez la notice de votre modèle pour en savoir plus.

Commencez par le haut de la machine, au niveau de l’axe de l’aiguille et de son mécanisme de mouvement. En général une ou deux gouttes sur chaque point de contact est suffisant. Un excédent d’huile ne ferait que couler jusqu’à l’aiguille et sur le tissu pendant la couture.

Huilez ensuite le bas de la machine, au niveau de la coursière. Mettez bien l’huile sur les zones de frottement du mécanisme de rotation de la canette, et non à l’intérieur du boîtier (ça ne ferait que souiller le fil). Ici aussi une ou deux gouttes suffisent, ou un peu plus si la machine semble « boire » l’huile (ça veut dire qu’elle en avait vraiment besoin !).

4) Finaliser l’entretien

Une fois nettoyée et graissée, la machine peut être remontée.

Il ne vous reste plus alors qu’à la tester sur un chiffon, pour vous assurer que tout fonctionne correctement et que l’huile ne tâche pas le tissu.

Quelques traces de graisse sont normales la première minute d’utilisation. Si après une minute vous voyez toujours des tâches, il est possible que vous ayez mis trop d’huile ou que vous en ayez mis où il ne fallait pas. Dans un cas comme dans l’autre, éponger l’excédent résoudra le problème.

Enfin, laissez reposer la machine quelques heures et testez-la une dernière fois sur un chiffon (pour absorber l’huile qui aurait encore coulé) avant de reprendre votre projet de couture.

• Entretien chez le réparateur
• En fonction de l’endroit (magasin, internet), de la marque de votre machine à coudre et de la garantie lors de votre achat, un entretien est compris dans le prix de votre machine. Le temps que ces entretiens ont lieu sous garantie, je vous conseille d’en profiter un maximum et de le faire tous les ans.
• Ensuite un entretien chez le réparateur tous les 3 ans sera suffisant.
• Conclusion
• L’entretien de votre machine peut vous sembler long et inintéressant. Cependant, souvenez-vous que c’est cet entretien qui va faire que vous prendrez plus de plaisir à coudre et qui fera durer votre machine plus longtemps.